Dracula, évidemment, et le loup-garou, et la momie, et les belles terrorisées de la Hammer... et d'autres images qui ont fait la valeur et l'attrait de la fameuse signature aux trois prénoms : GUY GERARD NOEL.
On les redécouvrira au fil de cette publication : tant d'images fixées, figées, tant d'affiches, hier simplement dépliées et collées comme matériel publicitaire qui font aujourd'hui rêver très fort tous ceux qui comme moi, ne les ont sans doute jamais vues aux devantures des salles.
1966
Un talent qui s'exerce sur plusieurs supports
Guy-Gérard Noel (1912 - 1994) a été tour à tour et à la fois, illustrateur, lithographe et peintre mais c'est en tant qu'affichiste de cinéma, un métier maintenant disparu, qu'il a acquis une réputation internationale qui lui survit depuis. Très recherché par les collectionneurs, certaines de ses affiches se vendent aujourd'hui à prix d'or aux enchères. Il a exercé son art également pour illustrer des contes pour enfants, des publicités ainsi que des affiches de spectacles pour les chanteurs de la maison Pathé-Marconi .
1958
Affichiste de cinéma : un genre mineur et populaire
Le travail d’un auteur d’affiche de film était délicat : il devait en effet illustrer un film qu’il n’avait pas vu et travaillait à partir du synopsis complété, dans le meilleur des cas, par quelques photographies. Il devait en outre s’attacher à rendre le plus fidèlement possible les visages des acteurs principaux, essentiels au marketing du film.
Contrairement à l’affiche de théâtre, l’affiche de film était considérée à l’époque comme un genre mineur. Le graphiste devait se conformer à un style plutôt populaire où toute forme d’abstraction ou de référence culturelle élitiste était à proscrire.