Merci Franciscus pour le nouveau sujet et les recherches que tu y exposes, c’est un très beau travail que je salue.
Je trouve ça d’ailleurs très intéressant de voir la diversité et les surprises que réservent plusieurs espèces de chez nous, méconnues ou longtemps oubliées.

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Le mélilot blanc (Melilotus albus)
Si vous ne connaissez pas le nom je suis certain que vous reconnaîtrez de quelle plante il s'agit.Elle peuple les bordures des routes ou s'implante dans les terrains vagues là ou le sol est pauvre.

J'avais le goût de vous partager cet article de cuisine Ricardo puisque nous avons déjà ceuillient et intégré le mélilot dans certains desserts comme la panna cotta, le  gâteau au fromage, gâteau à la camerise, la crème pâtissière ou encore la crème glacée.

"Le mélilot blanc (Melilotus albus) appartient à la même famille que le trèfle et pousse dans les sols secs et graveleux. Ses longs épis où sont regroupées de minuscules fleurs blanches atteignent 150 cm de hauteur. Le mélilot est aussi cultivé comme plante mellifère pour la production de miel et comme engrais vert pour enrichir les sols en azote.
Les délicates fleurs de mélilot dégagent une odeur sucrée, attirante pour les abeilles. Une fois séchées, elles révèlent leur secret : un arôme enivrant très proche de celui de la vanille, avec des notes d’amande et de foin coupé. D’où son surnom de vanille boréale. C’est pour cette raison que le mélilot a trouvé sa place non seulement en cuisine, mais aussi auprès de brasseurs de bières locales en remplacement des gousses de vanille." Tiré du site Ricardo

Ma conjointe adore en faire la récolte, il faut s'armer  de patience car la ceuillette peut être ardu puisqu'il faut récolter seulement les petites fleurs mais quel récompense! (Il est aussi très important de sécher rapidement parce que la fleur peut se transformer en coumarine et causer des mots de ventre.)

Très intéressant,  @Germain Cadotte. Merci pour cette documentation,

Steph

Franciscus nous a déjà fait mention du thé du labrador.  Le Lédon du Groenland me semble pas très commun dans ma région. J'en est bien un petit sac mais que j'ai acheté. Ma curiosité m'a poussé a faire quelques recherches et j'ai découvert ce documentaire très touchant sur la cueillette de cette plante.

Les cueilleurs : le thé du Labrador
Le thé du Labrador est la plante chouchou de Mélanie Sheehy. L'herboriste cueille cet or vert dans sa région, le Lac-Saint-Jean. C'est en Colombie-Britannique, auprès de membres des Premières Nations, que Mélanie a acquis ses connaissances.  

https://youtu.be/9KbF0sSjNow?si=wE0Mey7CRYNOKjt2

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Le Chaga (Inonotus obliquusun)

Je me demandais s'il était possible de cueillir durant la période hivernale et quoi alors?
C'est là qu'il m'est apparue le chaga, Inonotus obliquusun, est un polypore qui  pousse sur le bouleau blanc et jaune (merisier) comme  une excroissances de couleur brun noirâtre. A ne pas confondre avec un chancre du tronc.
Ma fille en a déjà fait la ceuillette pour en faire quelques décoctions miraculeuses. Y ayant eu droit sous forme de thé, son goût était plutôt terreux et  boisé avec un touche d'amertume. Si je me souviens bien c'était pour ses propriétés anti-inflammatoires qu'on me l'avais infligée, oups recommandé.
Le chaga est reconnu pour bien  d'avantage. Ce champignon médicinal est un détoxifiant naturel et renforce le système immunitaire. Encore là il lui est attribué plusieurs autres vertus; antiallergique, anti-viral, antiseptique, cicatrisant, détoxifiant, anti-inflammatoire, antitumoral... Il est reconnu pour sont taux élevés de riboflavine et de niacine. Pour ceux qui aiment prendre soins de leurs peaux le chaga est une source  chargé en phénol, un composant qui fortifie la peau. Avec étonnement  j'ai appris  qu'il est l’une des meilleures sources d’acide pantothénique, une vitamine indispensable au bien-être, étant essentiel au métabolisme des différents nutriments énergétiques : glucides (sucres), lipides (graisses), acides aminés (constituants des protéines). 
Je n'ai pas tout nommé mais vous pouvez faire vos propres recherches pour avoir une meilleure idée de ce super champignon.
Bon j'avoue que le goût douteux de la décoction maison  de ma filles m'a laissé froid mais il ne faut pas oublier que  ce sont pour ces qualités médicinaux qu'il est ceuillient. Certains ont vouluent en faire des plats gastronomiques ??? Apparemment il existe une bière au chaga! Peut-être que les produits vendus sur le marché ont meilleur goût?

Encore ici il y a un avertissement car le chaga contient de la chitine. Ce composé indigeste demande une cuisson adéquate du champignon.

Merci Sined! Cela est un plaisir d'échanger sur ce sujet
Je sens que plusieurs ici sont habités par cette passion des plantes sauvages comestibles et médicinales.
J'ai eu le bonheur de suivre un petit atelier de ceuillette en forêt auprès de gourmet sauvage ce qui m'a été très formateur, (ce sont les mêmes qui ont publié le livre auquel que tu fais mention).La formation ce terminait en atelier de cuisine ou l'on a peu apprêter nos récoltes forestiers de la journée. Ce fut une vrai fête et délices.
J'ai aussi quelques formations auprès de la coopérative solidarité Cultur'Innov qui sont spécialisée dans la culture de petits fruits émergents (camerise, sureau, argousier, aronia, etc.), d’arbres à noix, de plantes médicinales et de champignons.
Mais je demeure toujours craintif à cueillir seul les champignons sauvages. Je m'en tiens à seulement quelques espèces comme la chanterelle, le pleurote à huître, ou le strophaire rouge vin. Encore là faut il demeurer vigilant car même la chanterelle peut-être confondus par son sosie le clitocybe lumineux "Omphalotus illudens" qui est très toxique.

https://www.flickr.com/photos/19369983@N06/5280484518

https://www.mycoquebec.org/bas.php?l=r&nom=Omphalotus%20illudens%20/%20Clitocybe%20lumineux&post=Omphalotus&gro=127&tag=Omphalotus%20illudens

Salut Germain Cadotte,

Tu as dû en apprendre beaucoup avec ta formation avec Gourmet sauvage, c'est toujours mieux de débuter avec des experts au lieu de le faire avec seulement des livres. Pour ma part, j'ai débuté avec un jeune agronome que j'ai engagé pour mon travail. Au début, je lui demandait souvent des conseils, mais je deviens de plus en plus autonome dans mes trouvailles.
Je crois qu'on a tous débuté avec la chanterelle commune, très facile à identifier et en grande quantité un peu partout au Qc. 
J'ai aussi mes talles de pied de mouton. d'agaric, de chanterelles en tube, lobster et cet été, j'ai trouvé 2 belles places avec des lactaires saumon.

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Le poivre des Dunes (aulne crispé)

"Une épice sauvage à la fois poivrée et parfumée.
Le poivre des dunes, ou poivre crispé, est le chaton d'une variété d'aulne crispé, qu'on appelle aussi l'aulne tardif. Ce n'est donc pas, botaniquement parlant, un vrai poivre. À l’œil, il peut rappeler le poivre long, mais en terme de saveur, il est bien différent.
Son parfum est riche et extrêmement complexe, avec un côté floral, presque musqué. Il possède aussi un côté résineux et sapiné qui rappelle bien la forêt d'où il provient. On peut s'en servir dans les mijotés, les marinades et chutneys maison. Sa saveur se marie par ailleurs bien à celle des agrumes. C'est aussi un bon complément aux plats à base de viande sauvage, qu'elles soient braisées ou mijotées. Comme le poivre des dunes a un goût poivré, avec une légère amertume, on l'utilise souvent comme un poivre classique. Il est toutefois déconseillé de le broyer dans un moulin, car il est riche en résine et pourrait gommer le mécanisme.
https://www.google.com/search?sca_esv=9c09e8356b840daa&sca_upv=1&rlz=1C1GCEA_enCA1043CA1043&q=poivre+de+dunes&tbm=vid&source=lnms&sa=X&sqi=2&ved=2ahUKEwiRkdizhcSEAxXqFFkFHborDEkQ0pQJegQIDBAB&biw=1600&bih=739&dpr=1#fpstate=ive&vld=cid:64f3e4ed,vid:mF5562UYfuk,st:0

Cela fait des années que je cherche de l'aune crispé à cueillir dans ma région. Il semblerait que son aire de rusticité ne s'étend pas dans ma région en Estrie. Pourtant selon le site de rusticité des plantes du Canada il semblerait possible d'en trouver ? Je serai bien curieux de goûter à un chutney fait de camerise et de poivre des dunes.

Site de Rusticité des plantes du Canada

http://planthardiness.gc.ca/index.pl?lang=fr&m=24b&speciesid=1005446&phz=p10054461971-2000

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Je me suis fait un sentier en forêt où je marche quotidiennement (d'environ 7 km aller retour). Il y a quelques semaines, inquiet, étant donné  le couvert de neige quasi inexistant, j'ai fait un petit détour pour vérifier l'état d'une plante que j'ai à coeur. Il s'agit du thé des bois, ayant un feuillage persistant, je savais qu'il serait possible de la voir. Normalement protégé sous la neige, elle ne semblait pas être affecté par les aléas climatiques inhabituelles de notre hiver. Dans mon enfance, lors de mes promenades en forêt, c'était sans aucun doute l'une des plantes de sous bois qui m'a marqué par son goût frais de "parparmane".


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Thé des bois / Gaultheria procubens

Le thé des bois mesure moins de 15 cm de hauteur. Ses feuilles peu nombreuses sont coriaces, ovales et crénelées. Elles sont portées par des rameaux aériens formés à l’extrémité d’un rhizome enfoui dans les premiers deux à trois centimètres de sol. On trouve le thé des bois dans les forêts de conifères ou les forêts mixtes, presque exclusivement dans les zones non perturbées, à cause justement de la faible profondeur de son rhizome.
Les fleurs apparaissent généralement en juillet. Elles sont blanches, urcéolées (en forme de grelots) et pendantes sous le feuillage. Les fruits mûrissent à l’automne et persistent souvent tout l’hiver, sous la neige. Ce sont des baies rouge vif. Ils sont comestibles et leur goût typique de « wintergreen » est dû à la présence de salicylate de méthyle. Les feuilles ont aussi ce même goût caractéristique.
Si les fruits sont consommés en grignotine, les feuilles, sont plus polyvalentes. Elles font de très bonnes infusion mais aussi  parfument les desserts et les cocktails.

Salut Germain Cadotte,

Pour le poivre des dunes, j'ai contacté des amis qui m'ont aiguillée sur quelques endroits propices pour trouver de l'aulne crispé. J'ai trouvé 4 arbustes avec 2 bonnes poignées de chatons. Le tout est à sécher dans mon sous-sol. C'est la première fois que j'en cueille. J'ai eu les doigts tout gommés pendant un bout et ça sentait la résine avec un accent fruité. J'ai plaisir à soulever le couvercle ou les chatons sèchent pour trouver d'autres odeurs non détectées à la cueillette et l'odeur de résine est beaucoup moins présente. Selon ta distribution l'aulne crispé n'est pas présent chez vous, tu viendras en Gaspésie ou je t'en apporterai si nous nous croisons.

J'adore le thé des bois, j'en ai justement fait goûter cet été à ma plus vieille de mes petits-enfants, elle a adoré. Elle aime les quatre-temps, alors le thé des bois est une coche plus élevée en saveurs.

La belle température du dernier mois réveille en moi le goût d'aller faire une tournée en forêt, un peu comme tu as fait. Ça s'en vient.

Bonne journée aux amateurs de la forêt.

Merci Sined ton offre est bien appréciée, j'en prend note.
Quel moment merveilleux de transmettre le goût de la forêt à ses enfants ou petits enfants. Cela contribue sûrement à l'émerveillement de tout ce que la nature nous offre et de plus cela nous rends sensible à sa valeur.