À yvantrem,
Il faut comprendre que quand on parle de discrimination, on parle d'un problème qui était très sérieux par le passé, mais qui a tendance à devenir de plus en plus trivial étant donné la nature des plaintes.
Dans un passé relativement récent, les gais étaient considérés comme des malades, voire des criminels, les femmes ont été très longtemps infériorisés par rapport aux hommes, des minorités religieuses comme les juifs ont été victimes de génocides, etc.
De nos jours, en entend plutôt des causes du genre si le maire de Saguenay a le droit ou pas de faire sa prière devant le conseil municipal.
Il y a aussi les exemptions religieuses, par exemple une femme ne peut pas devenir prêtre dans le catholicisme, mais elle peut devenir pasteur dans la plupart des églises protestantes. Les organisations notamment religieuses conservent un droit de discriminer à l'intérieur de leur organisation.
Pour ce qui est des centres naturistes, de nos jours, on peut dire que ces centres sont eux mêmes assez marginaux et que les décisions qu'ils prennent n'ont pas un grand impact sur la société. D'ailleurs, le fait que personne ait porté plainte en dit long sur l'intérêt de la chose quand on pense qu'on s'est rendu jusqu'en cours suprême pour la prière de 30 secondes du maire de Saguenay.
Mais c'est sûr qu'un établissement public qui se déclarerait strictement réservé aux hétérosexuels ne serait pas en affaires longtemps, il subirait le même genre d’opprobre que s'il se déclarait réservé aux individus de race blanche, ce genre de discriminations, d'un groupe majoritaire contre une minorité ne passe plus du tout. Tout est une question de langage.
Pour revenir aux centres naturistes, disons que leur statut marginal leur permet une certaine indifférence de la part du public. D'ailleurs, l'homme qui oserait porter une plainte publique risquerait de se retrouver en première page du Journal de Montréal, qui aime bien ce genre d'histoires croustillantes, et à date personne ne semble vouloir se porter à ce jeu où l'on risque fort de passer pour un amuseur public plutôt qu'à un défenseur des droits de l'homme.