Quand on regarde l'évolution de la société, on peut se dire que le moment où l'on a été le plus près de voir le naturisme pratiqué et respecté par un nombre imposant de personnes a été le début des années '70.
On parle de cette période comme les trente glorieuses (1950-1980), la parenthèse enchantée (70-79), mai 1968, etc.
C'était une période de croissance économique et culturelle fulgurante. On n'a qu'à penser à Brassens, Aznavour, Bécaud, Beau-Dommage, les Beatles, Elvis Presley, les Beach Boys, etc.
À cette époque, un homme pouvait avoir un bon emploi dans les papetières sans avoir obtenu aucun diplôme, les étudiants pouvaient fumer dans les classes des universités, il n'y avait pas de photos sur les permis de conduire, il y a eu le festival de Woodstock, les gens croyaient aux lendemains qui chantent, et ça chantait déjà pas mal. C'était le début d'un temps nouveau, tel le titre d'une chanson de Renée Claude. Il y avait aussi «un nouveau jour va se lever» de Jacques Michel.
Les libertés individuelles avaient plus de place qu'aujourd'hui, du moins en ce qui concerne certaines pratiques.
Il y avait des endroits, dans la nature où les gens pouvaient faire à peu près ce qu'ils voulaient.
Certains se rappelleront peut-être du jovialiste André Moreau. C'était une époque de grande libération, à tout les points de vues.
Cependant, avec les années 80, ce fut tout un changement, le sida fit son apparition de même que la montée fulgurante de la droite religieuse aux USA. Si on ne retourna pas les femmes à la cuisine de maison, ce fut pour des raisons économiques.
Depuis ce temps, les problèmes écologiques se sont additionnés aux problèmes sociaux et économiques. Je ne connais plus personne qui croit aux lendemains qui chantent.
Quand au naturisme, sa pratique est devenue très limitée.
Le début d'un temps nouveauUn nouveau jour va se lever