Pendant que j'y suis, le Numaniste a également reproduit la traduction d'une article qui a paru d'origine dans une revue Britannique; (Cette fois-ci, je vous fais grâce des images car elles ont été ajoutées par le numaniste, lui-même)
Samedi 7 mai 2011
Pourquoi donne t'on des messages aussi confus aux enfants sur leur corps
L'article reproduit sur le blog aujourd'hui est un extrait du mail online, revu Britannique. La traduction a été faite par Nightwish, un membre du Forum Vivre nu. je le remercie chaleureusement de m'autoriser à utiliser son travail.
Pour ceux qui veulent le lire en anglais :
"Last week, during one of the hottest Easter holidays on record in the UK, my three children and I went to the local park.
It was sweltering, and after an hour or so of running about with a football, my daughter, Phoebe, who has just turned 11, had turned into a sweaty, par-boiled lobster and desperately wanted to take her T-shirt off to cool down. But she didn’t.
When I asked her why on earth not, she said in an exasperated voice, as if I didn’t understand anything, ‘Mum, I can’t take my top off in a park. People will stare and point!’
Read more: Dailymail.co.uk
En Français
"Pourquoi donnons-nous aux enfants des messages si contradictoires au sujet de leur corps?
La semaine dernière, au cours de l'une des vacances de Pâques les plus chaudes de l'histoire du Royaume-Uni, mes trois enfants et moi sommes allés dans un parc local.
L'air était étouffant, et après une heure à courir avec un ballon de football, ma fille, Phoebe, qui vient de fêter ses 11 ans, était toute en sueur, rouge comme un homard et voulait désespérément quitter son T-shirt pour se rafraîchir. Mais elle ne le faisait pas.
Quand je lui ai demandé pourquoi diable elle le gardait, elle m'a répondu d'une voix exaspérée, comme si je ne comprenais rien : "Maman, je ne peux pas enlever mon haut dans un parc. Les gens vont regarder et me pointer du doigt !"
Après avoir ramassé ma mâchoire dans l'herbe (façon Tex Avery) et essayé de donner un sens à ce qu'elle venait de dire, je me suis rendu compte à ma grande consternation que ses craintes étaient sans doute tout à fait justifiées.
Alors que les garçons enlèvent souvent leur haut durant les mois chauds de l'été, de nombreuses filles, même aussi jeunes et totalement non-développées que ma fille cadette, sentent déjà qu'elles "ne devraient pas" exposer leur buste en public. Parce que leur nudité est en quelque sorte... mal.
Me rendre compte que ma propre fille se sent déjà de cette façon fut un véritable choc pour moi. J'ai été élevé par des parents qui n'ont jamais hésité à se déshabiller et sauter dans un lac de montagne ou à bronzer seins nus sur la plage, et je n'ai même jamais été consciente de ma propre nudité lorsque j'étais une petite fille pré-pubère. Nue ou pas - ça ne faisait aucune différence pour moi. Je me sentais complètement libre et heureuse.
Maintenant, moi-même parent, j'essaie d'élever mes enfants de même: nous sommes très à l'aise avec notre propre nudité à la maison, et il m'arrive encore souvent de partager le bain avec mes plus jeunes enfants, Phoebe et Charlie, qui a 7 ans, et n'ai aucune gêne à me déshabiller devant eux.Ils n'y voient rien d'étrange du tout, et les petits ne sont pas gênés de danser tout nu. Ce sont des enfants, après tout!
Mais malgré toute l'aisance autour de la nudité dans le milieu familial, ils ont perçu à l'extérieur de notre maison que montrer de la chair nue en public est une chose impensable, même pour les enfants.
Comme des millions d'enfants en Grande-Bretagne, ils ont été endoctrinés par l'idée que la nudité est vulgaire, mauvaise ou honteuse - et que c'est toujours, toujours en rapport avec le sexe.
Bien que les enfants sont heureusement trop jeune pour connaître une telle chose horrible, la terreur du public pour la pédophilie (alimentée par les médias) est aujourd'hui si forte que beaucoup de parents ne veulent pas que leurs enfants soient vus nus par des étrangers "au cas où" ils soient photographiés et mis sur Internet, ou regardé par des prédateurs sexuels.
Un enfant nu est devenu, pour beaucoup, un incident potentiel d'abus sexuels, plutôt que la belle chose pure qu'il est ; et ce, en dépit de la réalité, qui est que - heureusement - l'abus par des pédophiles est beaucoup moins fréquent que la fureur que cela implique.
Dans les années soixante-dix, quand j'étais petite fille, au cours des étés chauds on ne portait presque rien, et nos albums photos regorgent de photos de nous enfants, nus et heureux.
Nous allions tous dans la pataugeoire ou piscine locale, les éclaboussures et les cris des heureux avec juste nos culottes, et souvent même pas. Et ça ne dérangeait personne.
Puis, quand j'avais dix ans nous avons déménagé dans le Sud de la France pendant un certain temps, et je me souviens que tout le monde bronzait topless, complètement détendu à ce sujet. Personne ne pensait à «se couvrir» pour cacher son corps.
Dans la piscine locale, les douches étaient communes et nous nous déshabillions, nous lavions et nous changions tous côte à côte au milieu du vestiaire, bavardant comme si de rien n'était. Personne ne regardait. Personne ne trouvait ça gênant ou bizarre. Cela semblait aussi normal que de se brosser les dents.
Mais quand je suis revenue en Grande-Bretagne l'année suivante, les règles pour les filles de mon âge semblaient complètement différentes de celles à l'étranger. J'ai trouvé que dans le vestiaires tout le monde s'enfermait dans des cabines individuelles, pour se changer en privé, honteux de laisser entrevoir leur nudité. Si les gens devaient changer sur la plage, ils avaient un rituel de danse bizarre faits de sauts sous une serviette, pour tenter de retirer leur culotte tout en enfilant le maillot de bain en même temps, sans montrer un centimètre de chair interdite. Pas même pendant une milliseconde.
Aucune de mes amies a nagé ou pris un bain de soleil topless. Au lieu de cela, elles se cachaient, en serrant leurs seins naissants dans des bikinis dont le but était, paradoxalement, de leur donner un look plus sexy que si elles n'avaient rien du tout. Il semblait que le port de maillots de bain sexy était convenable, mais qu'être nue et naturelle ne l'était pas du tout. Ce que j'ai trouvé très confus.
Et pour être honnête, ça l'est encore pour moi. Cet été, les plages seront pleines de toutes petites filles pourtant des hauts de bikini. Une maman que je connais fit cette remarque à sa fille: «C'est pour cacher tes seins." Ses quoi?! Elle a trois ans!
(Cherchez bikini enfant sur google image, c'est flippant...merci Evelyne pour cette info)
J'ai toujours acheté des maillots de bain une pièce ou seulement des bas de bikini pour mes filles quand elles étaient petites. Pourquoi voudrais-je leur faire porter un haut de bikini qui est conçu pour couvrir les seins, ce qui très clairement leur fait défaut à leur âge ?
Le plus dommageable dans tout cela est le paradoxe bizarre que ce murmure, rougissant fuyant de la nudité va de pair avec l'obsession de notre culture avec le sexe et la sexualité.
Comme un de mes amis, scientifique de la censureet père d'un enfant, a dit: "La nudité publique est un crime ici, et pourtant la pornographie et la publicité hypersexualisée sont partout au Royaume-Uni et en Amérique du Nord."
"L'omniprésence du sexe et des messages à caractère sexuel dans notre culture et les médias va de pair avec la peur et l'horreur de la nudité réelle - et provoque toutes sortes de problèmes pour l'activité sexuelle et la confiance en soi des gens."
Lorsque la nudité est considérée comme inacceptable, mais que les vidéos publicitaires et pop très chargée de messages sexuels ne le sont pas, faut-il s'étonner que tant d'enfants grandissent avec un rapport confus à leur corps, ou ont honte de retirer leur haut dans un parc quand ils ont chauds?
Ce qui est encore plus extraordinaire, c'est que la violence et le mauvais langage sont tolérés beaucoup plus largement que la nudité à la télévision et au cinéma, en particulier aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Des millions d'enfants chaque jour sont assis pour regarder les programmes qui montrent des actes sombres de violence ou d'agression, mais quand il s'agit de montrer un sein nu sous la douche, les censeurs s'abattent comme une tonne de briques et insistent pour qu'il soit masqué, ou flouté.
Le message de nos enfants retiennent est que se flinguer les uns les autres et employer un langage grossier, agressif et menaçant est correct, mais montrer un téton ? Jamais de la vie!
Comparez cela à d'autres pays, où la nudité est considérée comme faisant partie de la vie, et où les enfants sont élevés sans jamais penser à remettre cela en question. Un ancien camarade de classe, qui est espagnol et a une fille de deux ans, a déclaré: «Les enfants courent nus en Espagne sur les plages et dans les parcs quand les conditions météorologiques sont bonnes, et c'est tout à fait normal."
Un autre ami, qui est le suédois, mais qui vit maintenant au Canada, m'a dit: «Le Canada est sur un pied d'égalité avec les États-Unis en termes de pudibonderie excessive. Quand nous allons à la plage, ce sont les mamans suédoises qui laissent leurs bambins courir nu - et sont beaucoup regardées de travers par leurs homologues canadiennes!
Et malgré le fait que je semble être dans la minorité distincte, je continue à me battre contre notre culture très britannique de bizarre pudibonderie.Je continue de me changer au milieu du vestiaire à ma piscine locale, sans adopter de tactiques de dissimulation corporelle. Je sais que mes enfants trouvent que c'est un peu peu bizarre, et probablement souhaiteraient que je ne le fasse pas. Quand personne d'autre est nu, pourquoi maman l'est-elle ?
Eh bien, parce que Maman pense qu'il n'y a rien de mal à ça et elle préfère enseigner à ses enfants que leur corps est beau et naturel tel qu'il est, et qu'ils n'ont pas besoin de s'habiller en vêtements sexy ou être caché de la vue pour être acceptable.
Sur le meme sujet : (Allerz sur le site du Numaniste pour cliquer sur les liens suivants)
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