Bonjour à toutes et à tous,

Une fois n'est pas coutume, mais je ne vous parlerai pas de naturisme dans ce message (ou si peu...).
Il existe dans notre monde des tas de gens accros à quelque chose (tabac, drogue, jeux vidéos et j'en passe).
Aujourd'hui, je vais vous parler de ma dépendance à moi : l'alcool.
J'ai commencé à en consommer vers mes 15 ans, et depuis je n'ai jamais arrêter (bière, vin, alcool fort... tout y passe). Au contraire, j'en bois de plus en plus, déjà au matin en me levant. Puis je vomis le peu que j'ai mangé (l'alcool m'a fait également perdre l'appétit).
Avant, je me disais que je pourrais arrêter de moi-même, sans trop d'efforts. Plus maintenant. Mais depuis quelques mois, je fréquente beaucoup les hôpitaux, et pour les docteurs qui me soignent, le verdict est sans appel : vu que mon pancréas et mon foie sont déjà bien atteints, la seule solution pour ne pas mourir très rapidement est d'arrêter définitivement l'alcool.
En plus, on vient de m'enlever la vésicule biliaire et j'ai une hernie hiatale à l'oesophage.
Le 11 mars de cette année, je vais entrer en clinique durant 3 semaines afin d'enrayer ce processus, et j'espère qu'en sortant de là, mes probmèmes d'alcool seront résolus (en partie, du moins, car il y aura ensuite un suivi médical.Mais le sévrage risque d'être difficile.
La solitude et ma dépression chronique (je suis maniaco-dépressif à tendance morbides) m'incitent à consommer de plus en plus d'alcool, alors je suis bien obligé de me faire soigner. Rassurez-vous, un maniaco-dépressif ne fera pas de mal à autrui, mais par contre, il s'infligera à lui-même de sérieuses blessures pouvant parfois conduire jusqu'à la mort.
Ah oui; j'oubliais : j'ai même bousillé ma voiture en fonçant contre un arbre. Toujours à cause de l'alcool. L'arbre n'était pas trop endommagé, mais ma voiture par contre était irrécupérable. Sinistre total. Moi, je m'en suis sorti avec quelques égratignures.
Voici donc mon témoignage sur ce que m'a apporté l'alcool. Quelques moments de joie pour une vie remplie d'ennuis. J'ai voulu écrire ces quelques lignes pour aider celles ou ceux désireux d'arrêter de boire.
Si vous aussi, vous passez des moments difficiles et avez tendance à sombrer dans l'alcool, n'oubliez jamais ceci : ce n'est pas le dernier verre qui tue, mais bien le premier!
Et n'hésitez pas à en parler à votre docteur, il vous aidera à vous en sortir.
Et puis, rien de tel que le naturisme pour réduire sa consommation d'alcool ou d'autres substances qui provoquent la dépendances!

Amicalement,
Patrick.
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Merci Patnat pour ce partage.

Pour moi l'important dans la vie c'est de prendre conscience de qui nous sommes, où nous en sommes et de faire les correctifs selon nos choix, car ceux ci nous appartiennent.

Merci encore.

Yoco

Je suis tou à fait d'accord avec Yoco.

Bravo, Patnat, si ton histoire est vraie, ce que je crois! Peu de gens que j'ai aidés, ou essayé d'aider, furent aussi véridiques vis-à-vis eux-mêmes.

Bravo Patrick tu as réussi, ou plutot, tu réussis chaque jour, parce qu'on sait que ce n'est jamais fini.J'en sais quelque chose mais j'en dirai pas plus.Salut!

un combat de tous les jours.

good work! :thumbsup2:

Je trouve ton témoignage assez bouleversant Patnat...
je ne suis pas certain de trouver les bons mots pour y répondre.

En tout cas une chose est sure, reconnaitre son probleme c'est déja la moitié du chemin de la guérison de fait.
N'avez vous pas en Belgique le mouvement A.A? (alcooliques anonymes)

Je pense comme toi que la majorité des gens ont des dépendances,plus ou moins néfastes selon les cas,certaines sont même valorisées dans nos sociétés occidentales, on a qu'a penser aux bourreaux de travail, à la sur-consommation matérielle ou la cyber-dépendance mais toutes nous pourissent la vie a long terme.

Ya un truc que je ne comprends pas tres bien dans ta confession, si tu es diagnostiqué manico-dépressif, n'as tu pas une médication pour la contrer et ainsi ne pas etre incité a boire?
Quoiqu'il en soit, tu fais preuve de grand courage, et d'amour pour toi en prenant le chemin de la guérison. Que la force t'accompagne tout au long du changement.

Bonjour à toutes et à tous. Eh bien, comme vous le savez déjà, je suis revenu sur le forum. Je suis entré en clinique psychiatrique le 11 mars comme prévu pour en sortir le 13 juin. Au départ, je ne devais être hospitalisé que 3 semaines, mais le problème, c'est que quand j'ai cessé de boire de l'alcool (à grands renforts de Valium), tout l'état dépressif que j'avais accumulé au cours de ma vie est tombé sur moi comme une chape de glace qui m'angoissait en permanence et m'empêchait de réfléchir. J'avais beau essayer de me concentrer, je n'arrivais plus à mettre de l'ordre dans mes idées. Ma mémoire me trahissait. J'étais incapable de prendre la moindre décision. Puis, j'ai commencé à faire des crises d'angoisse sévéres, ou je trenblais, je pleurais et dans ces moments-là, seuls de puissants calmants arrivaient à me faire dormir. Pendant une longue période, je ne voulais plus vivre. J'ai voulu me faire du mal avec un couteau, et du coup les infîrmières fouillaient systématiquement ceux qui me rendaient visite.

Cette situation a duré plusieurs semaines. Quelques patients tentaient de me réconforter, en vain. Cela a duré plusieurs semaines. Puis, un beau jour, j'ai commencé à bavarder avec une jeune femme qui était arrivée en clinique en même temps que moi mais que j'avais à peine remarquée vu mon état. On a joué au UNO ensemble, on mangeait ensemble, on allait au supermarché du coin ensemble, au grand dam des docteurs qui ne voyaient pas notre relation d'un bon œil. Bref, je passe des détails, mais on s'est soutenu mutuellement. Mon état s'étant beaucoup amélioré, je suis sorti de clinique 2 jours avant ma copine. Maintenant, nous habitons ensemble pour notre plus grand bonheur. Nous continuons tous les deux à bien prendre nos médicaments. Je sais que je ne devrais plus, mais je m'accorde encore parfois un verre d'alcool. Mes problèmes au foie se sont réglés d'eux-mêmes suite à ma perte de poids (20 kilos). Voilà mon histoire...

Merci pour ce partage Patrick, le fait de verbaliser ton vécu fait aussi partie de la guérison. La rencontre de ton amie est aussi un facteur favorable.

Dans le même sens que Ôsoleil, un groupe de soutient et de partage tel les AA (ce groupe est universel) pourrait être aussi un bon moyen de t'encourager à poursuivre ta démarche courageuse.

Puisses-tu trouver la joie de vivre c'est ce que je te souhaite  :)

l'alcool, la drogue en consommation quotidienne c'est pour geler nos émotions...normal que toutes les névroses refoulées depuis tant d'années soient remontées a la surface suite à ta cessation.
Ça fait terriblement mal a court terme mais c'est pour évoluer vers un mieux-etre qui lui durera aussi longtemps que tu le voudras.