Adepte irrégulier et essentiellement estival, j'ai découvert le naturisme à la campagne, au début de la vingtaine, chez un ami issu d'un milieu progressiste (ce qui n'était pas mon cas) et qui avait hérité d'un joli lac que seul bordait le cottage familial. Les week ends de bonheur passés nus dans ce ravissant décor m'ont vite convaincu des bienfaits du naturisme. Hélas, comme c'est souvent le cas lorsqu'on croit avoir entrevu le paradis, je n'ai plus jamais trouvé pareil environnement... Alors je soigne ma nostalgie en relisant Whitman, entre Oka et Cap-aux-Oies. Et chaque été, lorsque je me dénude sous le soleil pour la première fois de la saison, je revis en partie ce moment si merveilleusement grisant de ma jeunesse.