Après des jours à attendre qu'une inspiration vienne à moi afin d'étoffer tout ce qui compose l'univers naturiste, j'ouvre aujourd'hui avec plaisir, un nouveau volet environnemental sur NDQ.

Il s'agit en quelque sorte d'un inventaire botanique concernant tout ce qui est indigène et comestible, voire médicinal sur notre territoire.
Chaque jour une nouvelle plante sera présentée.
Peut-être êtes-vous passés à coté de l'une d'entre-elles sans le savoir lors d'une sortie naturiste.

Le Québec nous offre des plantes indigènes d’une grande beauté qui jouent un rôle crucial au sein de nos écosystèmes, mais malheureusement, l’étalement urbain, les pratiques d’aménagement et les pratiques forestières continuent de menacer et de morceler leur habitat.

Le rapport publié au printemps 2018 par la commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada soulignait d’ailleurs « le “déclin important” d’écosystèmes cruciaux, dont un recul majeur des milieux humides. Dans certaines régions, plus de 90 % des zones boisées ont été transformées par l’activité humaine.1 »

Les plantes indigènes sont celles qui poussent naturellement dans une région où elles ont évolué. En plus d’être bien adaptées à notre climat, elles sont la pierre angulaire de nos écosystèmes et servent aussi d’abri, de nourriture et de lieu de reproduction pour la faune locale, participant ainsi au maintien de la biodiversité.

Certains insectes ont d’ailleurs développé des liens étroits avec les plantes de leur milieu et dépendent parfois même de plantes très spécifiques pour leur survie. On peut penser à la relation étroite et essentielle entre l’asclépiade et le papillon monarque, mais cette dynamique d’interdépendance s’applique aussi plus largement au sein de la faune locale.

Quelle bonne idée. Sujet qui m'interpelle beaucoup. Félicitations

AVERTISSEMENT
agir avec prudence lorsque vous consommez des produits cueillis en nature . Si vous avez un doute quant à l’identification de la plante, il vaut mieux s’abstenir de la récolter et de la consommer. Plusieurs plantes sont toxiques et peuvent avoir des effets graves sur la santé si elles sont mangées.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Le myrique baumier (Myrica gale), également appelé bois-sent-bon, est un petit arbuste pouvant atteindre la hauteur de 1,5 mètre. Il a des feuilles en forme de spatule, de couleur vert foncé sur le dessus et vert pâle en dessous. Ses fleurs sont en forme d’épis et ses fruits vont devenir des petites boules brunes presque écailleuses. On se sert également de ses bourgeons pour faire des teintes jaunes de vêtement.

Les feuilles sèches ou fraîches se consomment en infusion ou comme épices et les bourgeons comme assaisonnement dans les plats. Ils ont un parfum poivré très agréable, avec des notes sapinées et un certain arôme qui peut rappeler la muscade. les connaisseurs l'ont d'ailleurs surnommé muscade boréale

On le trouve partout au Québec dans les milieux humides, sur le bord des tourbières, des lacs et des cours d’eau.

Chronique intéressante. Bravo car cela t'oblige à faire un travail de recherches.

Oh ce n'est pas ça qui me demande le plus de recherches, je regarde depuis des années des émissions à thématiques écolo / alimentaire, que ce soit La semaine verte, Les cueilleurs, L'épicerie, Les fermiers etc.
Non en fait ce sont les photos quotidiennes pour les widgets qui prennent du temps.
Trouver de bonnes photos, pas trop banales, pas trop vulgaires, pas trop artificielles, ça peut être long longtemps.
Mais ça me permet de me réveiller en douceur, je fais ma recherche photos le matin en prenant mon café.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Sans doute une des plantes indigènes et comestibles les plus connues d'ici.
Contrairement à ce que son nom peut laisser supposer, le thé du Labrador n'a rien a voir avec le thé mais plutôt avec la famille des rhododendrons.
Cet arbuste préfère les environnements humides comme les tourbières, possède des feuilles vertes à l'endos duveteux.

Servi en infusion, il a un goût frais, mentholé, et herbacé, avec des notes de cèdre et de thé vert légèrement sucré,
On peut l'employer également comme aromate dans nos braisés, pot-au-feu si vous préférez.

Une excellente idée que cette rubrique dont je salue l'initiative. Il n'est pas rare que je cueille des salicornes quand je reviens d'une journée au bord du fleuve, je m'en sers comme d'une marinade. C'est un vrai délice.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

«On retrouve la salicorne à partir de La Pocatière, jusqu'en Gaspésie dans la Baie-des-Chaleurs, il y en a aussi au Nouveau-Brunswick, même au Mexique », dit Claudie Gagné. « D'une année à l'autre, ça varie beaucoup, ça dépend de la batture, des arrivages d'algues »

« Et quand on a eu une bonne gastro, un petit peu de salicorne peut être intéressant pour régénérer le système digestif », ajoute-t-elle.

La salicorne retient son eau après la récolte et conserve ainsi un goût salin et iodé et une texture croquante et juteuse à l'intérieur.
Elle se mange crue ou cuite, comme condiment, en salade, en accompagnement, en marinade etc

On peut aussi la blanchir ou la poêler avec du beurre et la servir un peu comme on le ferait avec une asperge (ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme aussi parfois ''asperge de plage'').

Intéressant. Moi, natif de La Pocatière, je ne me rappelle pas avoir vu ce végétal. Je ne devais pas y être très attentif à l’époque…

FRANCISCUS , cette rubrique me fait découvrir plein de végétaux qui m’étaient jusque là inconnus, ça manque vraiment à ma culture. Merci,

Steph

Je me suis acheté le dernier livre de référence de Gourmet sauvage : Cueillir la forêt. Excellent et assez compacte pour le placer dans mon sac à dos quand je vais faire une randonnée. Un must.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Relativement faciles à reconnaître à cause de leur couleur, de leurs plis et de la façon éparse dont elles poussent, les amateurs de champignons trouveront des chanterelles en abondance entre les mois de juillet et septembre, dans les forêts et secteurs boisés.
Des forêts où poussent des conifères ou encore dans de la sphaigne (un genre de mousse poussant dans les tourbières), autour des lacs ou en milieu humide.
Il y a plusieurs chanterelles prêtes à cueillir chaque année à la J-C.

Les chanterelles fraîches s'accordent à merveille avec le beurre, le maïs, les plats à base de crème, des oeufs, l'ail et le citron, l'oignon et l'échalote, les courges, le riz, le persil, avec le thym et le poivre.

J'aodre ce sujet! Je cueille toujours du thé du labrador, surtout quand je vais au lac St-Jean. Je peux en trouver dans la région de Québec, mais jamais aussi abondamment. Je cueille également les têtes de violon. J'ai aussi le livre cueillir la forêt. J'aimerais bien trouvé quelques chanterelles à la J-C!

J'aimerais trouver de l'apios d'amérique. Ce sont des patates en chapelet. C'est supossé être très commun en bordure des ruisseaux, mais je n'ai jamais trouvé.

Super sujet je lis les nouveaux posts à chaque fois j'avais de la salicorne dans mon coin et je le savais même pas.Je vais y gouter l'été prochain c'est sur, je vous en donnerais des nouvelles.

Personnellement j'aime bien cueillir les petits fruits de toutes sortes je suis même producteur de camerise (Lonicera caerulea) de cassis et de groseille bio. Par plaisir  je fais aussi la cueillette de plantes indigènes comme la fleur de monarde, le mélilot, l'agastache, tête de violon...

Pour moi c'est une grande richesse de pouvoirs cueillir et de valoriser ce qui nous entoure tout en demeurant respectueux de l'écosystème sur lequel nous intervenons. Je rajouterais même que la nature par sa grande diversité nous invite a la curiosité et à la découverte.
De plus un rapport intime ce crée avec les plantes  cueillies puisque nous en connaissons davantage sur leur état naturelle .
De façon émotionnel cette cueillette nous ramène par ses odeurs et ses saveurs autant à nos souvenirs d'enfants, qu'au futur partage de nos découvertes. La joie de cuisiner ses petits trésors que la  nature nous offre pour pouvoir les partagés est une grande satisfaction.


(Pour @Dionysos, j'ai une petite tale d'apios d'amérique que je peut partager mais elle peut-être commandé en ligne sur le site du jardin d'écoumène)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Au Québec, l'Apios d'amérique ou patate en chapelet pousse naturellement le long des rivages argileux du fleuve Saint-Laurent jusqu’à la limite de l’eau salée, mais s’adapte à la culture au jardin.

Bien connue des peuples amérindiens, cette jolie plante fleurie et grimpante a été vite adoptée par les colons européens qui ont mangé ses tubercules au goût sucré et riches en protéines lors des famines.

Les tubercules poussent en chapelet à la surface du sol pour une récolte facile. Parce que leur pelure contient du latex, on l’enlève avant la cuisson à l’eau, au four ou en friture, exactement comme des pommes de terre.