Calvitie, taille du pénis, gros ventre, transpiration excessive... Dans une société où l'image est devenue dogmatique, où le paraître fait loi, les complexes sont fréquents. Et, si l'on parle souvent du regard impitoyable porté par les femmes sur leur propre corps, les hommes ne sont pas épargnés non plus.
La différence c'est qu'ils n'en parlent pas spontanément.

Complexer sur l'un de ses "défauts", réels ou non est fréquent dans notre société. On se focalise sur une partie de notre corps, parce qu'on estime qu'elle ne correspond pas aux standards de beauté érigés par la société. Le complexe entraîne un sentiment d'infériorité, une perte de confiance en soi.

Le mouvement de la diversité corporelle a beau se développer, les idéaux esthétiques ont encore la vie dure. Dans les médias, les articles prônant l'acceptation de soi côtoient facilement les images de corps jugés "parfaits" dans un hypocrite paradoxe. Les complexes physiques ont donc encore beaucoup d'espaces pour se développer.

D'abord être plus indulgent avec nous même, ensuite parler de notre gêne sont des moyen de cesser d’alimenter les sentiments négatifs. À son entourage, qui vous écoutera sans jugement et pourra vous libérer les émotions à l’origine de ces doutes.
Pour reprendre confiance en soi, mieux vaut, par ailleurs, arrêter les comparaisons permanentes - que ce soit avec les gens que nous côtoyons ou avec les images que nous renvoient les médias et réseaux sociaux.

Le naturisme la vraie solution ?

Nous les naturistes, pour qui la nudité est avant tout un art de vivre libérateur, nous sommes déja convaincus que pour accepter l'étendue des corps, il faut les voir et les montrer.

La nudité collective permet de s'affranchir d'une réaction comparative ou d'être dans le rejet ou carrément dans la honte de soi. Quand tout le monde est nu, on ne porte plus de jugement sur le corps des autres, c'est une grande ouverture à la diversité et les gens se sentent bien dans leur corps.

Le naturisme permet aux adeptes de surmonter nombreux complexes en les affichant au lieu de les dissimuler. Et c'est pourquoi la notion de communauté, de collectivité est si importante dans la définition du naturisme.

J'ai fait le choix de m'accepter tel que je suis

Je ne suis pas complexé.

Parfaitement en accord avec Berthi.  Je m’accepte comme je suis mais je garde toujours en tête l’importance d’une saine alimentation et d’activité physique pour garder ce plaisir de m’accepter comme je suis....

Max

J’ai répondu un seul: mon petit ventre qui bombe un peu. J’aimerais le voir s’aplatir un peu, mais j’y arrive avec difficulté, malgré des marches rapides d’autour de deux heures quatre à cinq fois/semaine, et une alimentation relativement équilibrée. 

Il y a des années, j’aurais répondu plusieurs. Voici les principaux complexes que j’ai eus dans le passés

1-mon nez: j’ai pensé dans la vingtaine de subir une chirurgie esthétique. J’y ai heureusement renoncé. Je m’en accommode très bien maintenant. Mon sourire, mon regard, ma voix forgent beaucoup plus ma personnalité que la grosseur de mon nez selon moi.

2-mes taches de rousseur et mon teint pâle: j’aurais rêvé d’avoir un teint foncé et des cheveux foncés, et être moins sujet aux coups de soleil. J’ai appris avec le temps à apprivoiser ce corps, et je bronze maintenant très bien même en appliquant une protection solaire fps 30. Alors je me contente de ce résultat amplement satisfaisant.

3-ma calvitie: pleinement assumée. Je me rase la tête au complet tous les matins, avec plaisir. J’ai commencé à perdre mes cheveux début trentaine, et j’ai une calvitie complète depuis une douzaine d’années. Et je considère que je  la porte très bien. Chose certaine, je préfère le look Kojak ou Yul Brynner à celui de Gilles Vigneault ou Léo Ferré, malgré leur talent fou!

5-ma pilosité: j’ai été longtemps très complexé  par ma pilosité, surtout au dos. J’ai réglé ce problème en me rasant le corps régulièrement. Je sais que ce volet suscite un débat, mais je crois que c’est ici une opinion qui revient à chacun. Dans mon cas, cela a contribué à mon estime de moi-même. Et je ne reviendrai jamais en arrière sur ce point. Quand il y a des moyens simples pour se trouver plus beau, on les utilise…

6-le fameux complexe du pénis trop petit: je m’en suis toujours accommodé. Comme la plupart des hommes, ma relation avec celui-ci est privilégiée. Il a toujours bien exercé ses fonctions, et je ne crois pas qu’il forge ma personnalité. Il ne m’a jamais empêché de déambuler nu aux endroits où c’est possible.

Voilà, c’est en gros en travaillant sur moi-même que j'ai réussi à aimer la plupart de mes imperfections, et en usant de stratégies pour parvenir à mieux les assumer. Encore une fois, c’est très personnel à moi, et à chacun ses moyens de surmonter ses complexes.

Deux autres éléments importants ont contribué à aimer mon corps tel qu’il est:

1-Ma conjointe: elle m’exprime constamment son admiration pour mon corps et ma personne, et c’est réciproque. L’admiration par l’être aimé contribue indéniablement à l’estime de soi.

2-le naturisme: sans hésitation, ce mode de vie m’a apporté une dimension spirituelle, un apaisement, une estime et un respect de moi-même, et un épanouissement de mon être qui m’ont appris à m’aimer tel que je suis. Là aussi, aucun retour en arrière possible, c’est maintenant partie intégrante de ma personne. 

Alors, avec le temps, et l’âge, on parvient à s’accepter et à s’aimer tel qu’on est, et c’est un des grands avantages de vieillir, si on saisit les opportunités pour y arriver. Vivre et laisser vivre…

Steph

J'ai longtemps passé par là. J'ai subi très jeune une opération au pénis qui m'a laissé quelques cicatrices. Elle ne sont pas vraiment apparentes au repos mais en activité, oui. Ça m'a causé un lourd complexe à l'adolescence et début de l'âge adulte. Ça n'affecte en rien ses différentes fonctions mais j'ai longtemps eu de la difficulté à approcher la gente féminine de peur d'un rejet, commentaires désobligeants ou même de dégout. Après quelques partenaires, mes craintes ne se sont jamais fondées, heureusement, mais quand même, j'avais toujours un stress et une certaine anxiété avant d'avoir une première relation sexuelle avec une nouvelle partenaire.
Même si j'ai appris à vivre avec, c'est certain que si on me demandais encore aujourd'hui qu'est-ce que je changerais sur mon corps si je le pouvais, ce serait ça sans hésitation.

J'ai plusieurs complexes physiques qui se sont développés au fil des ans. Les connaissances faisaient des commentaires par rapport à mon corps: la taille de mes petites mains, les traits féminins, le manque de muscles gonflés, la forme des yeux asiatiques, la forme de mon nez, la graisse du ventre, la taille du pénis, le manque de cheveux, etc. Ces personnes n'étaient pas parfaites mais elles se sentaient obligées pour me dire ce qu'ils ressentaient à propos de la façon dont ils me voyaient. J'accepte mieux mon apparence qu'avant mais c'est un travail intérieur continu. J'essaie aussi de rester à l'écart des gens qui jugent trop.

J'ai plusieurs complexes physiques.
 
J'ai toujours été complexé par la blancheur de ma peau. J'ai plutôt l'air d'une pinte de lait. Évidemment je me le suis fait dire quelques fois dans ma vie, ce qui me blesse toujours. Et j'ai la peau très sensible au soleil. Un coup de soleil pour moi et c'est au moins deux semaines d'éruptions cutanées qui piquent à m'en arracher la peau. Pour un naturiste, c'est assez plate merci ! Je dois rechercher l'ombre et m'asperger allègrement de lotion solaire 30 et même 60 !
 
Et avec l'âge évidemment j'ai des complexes à cause de ma bedaine et de mes bourrelets qui ont poussé bien que je fasse plutôt attention à mon alimentation, dont la bière est absente. Et que dire des poils dans le dos ! Pourquoi en vieillissant les poils nous poussent ils moins sur la tête et descendent dans le dos !
 
En revanche lorsque je me retrouve dans un groupe naturiste, après quelques minutes j'ai tendance à oublier ces choses.
 
Et je me déteste car j'ai toujours chaud. À la moindre activité je deviens rapidement trempe à la lavette ! Heureusement, je ne dégage pas !! C'est au moins cela

Mon plus grand complexe est probablement ma sudation. En été, aussitôt que je me lève debout, je me mets à suer. Depuis la puberté, j'ai ce complexe et il y a quelques années, j'avais entendu des collègues de travail se moquer d'un autre gars, parce qu'ils l'avaient déjà vu en sueur, alors qu'il travaillait dans une cuisine.  Me semble que si y'a ben un endroit où c'est normal d'avoir chaud, c'est bien la cuisine d'un restaurant! À ça s'ajoutent aussi les fausses idées selon lesquelles les gens qui suent beaucoup ne sont pas en forme...

Finalement, je crois bien avoir fini par surmonté ce complexe. Je suis, depuis quelques années une personne très active, je me dirais même sportive, et je sue toujours autant. Il faut croire que c'est dans mes gènes. Heureusement, ma sueur n'est pas très odorante, donc je n'ai pas trop à me plaindre.

Le naturisme a cependant chamboulé ma perception. Le corps humain sue afin de réguler sa température corporelle. Lorsque je porte des vêtements en été, alors qu'il fait chaud, j'impose à mon corps une couche textile complètement superflue qui l'empêche de se réguler correctement. J'ai réalisé qu'en pratiquant le naturisme, je ne suais vraiment pas autant qu'en étant habillé, mêmes lors d'efforts physiques!

Bref, le naturisme m'a aidé par rapport à ce complexe, car je comprends mieux mon corps qui n'a simplement pas besoin de porter autant de vêtements en période estivale. Pour les fois où je dois être habillé et que je me mets à suer, bah je me dis que c'est la faute à la société et que si les gens n'aiment pas voir ma sueur, qu'ils normalisent la nudité. 


Un bel été naturiste à tous :)

Simon

La sudation prolongée je connais ça... quand ça commence elle prend un temps fou à s'arrêter. Je suis le frère glandulaire de Johnny Hallyday MDR
Dieu merci ma transpiration est totalement inodore.

C'est très vrai ce que tu as écrit SimonAfro à propos de la thermorégulation .
Déja en 2015 j'écrivais un article qui abordait ce phénomène méconnu :

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Et en 2019 je récidivais là dessus dans le cadre d'un sujet sur l'importance de rester nu dans un sauna:
- La thermorégulation c'est le mécanisme physiologique qui maintient constante la température interne du corps chez la plupart des animaux.  
Chez l'être humain, la forme la plus puissante de thermorégulation reste la thermorégulation comportementale, c'est à dire: garder ou enlever un vêtement mouillé, changer de posture, se déplacer, s'abriter, etc.

Lorsque l'on ne porte aucun vêtement, le corps respire forcément davantage. La transpiration s'évacue bien mieux, et n'est pas absorbée par des tissus que l'on porte sur la peau. Ainsi, la thermorégulation du corps se fait de manière optimale et on évite les bouffées de chaleur ou les grelottements selon le contexte extérieur.

J'ai repondu en toute objectivité avec mes deux complexes qui ne sont que partiel, mon ventre et mon penis, meme si je les assumes a 95% du temps :) mais parfois ca reste en moi.