Je crois bien que le naturisme pour moi c'est terminé!... du moins en solitaire.
Je vais vous parler cinéma, d'un film que j'ai regardé hier, un film tellement angoissant, un suspense si crédible et efficace qu'il a fait ressortir toutes mes angoisses de naturiste inquiet.
Le film en question s'intitule, L'inconnu du lac, prix de la mise en scène à Cannes l'an passé, et il a pour cadre (omniprésent) une plage naturiste, d'ou la présence de cet article ici.

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Ce film c'est un peu comme si Cruising se croisait avec un film de Rohmer. Ça commence comme une bleuette érotico-aquatique à la photographie lumineuse et se termine dans le sang , la mort et l'obscurité. Le tout va d'un crescendo peu ordinaire d'angoisses et de mystères malsains.
Mais ce grand film c'est plus qu'un simple thriller, il se double, l'air de rien et par là meme tire toute sa puissance, d'une réflexion métaphysique sur la terrible solitude des milieux marginaux et dans la vie tout court, l'aliénation engendrée par le libéralisme sexuel, l'individualisme forcené qui remet en cause l'idée même de communauté.
Le réalisateur, lui meme naturiste et gay, il fait d'ailleurs un caméo au début ,façon Hitchcock (mais tout nu) auquel le film renvoit sur le plan formel, connait bien le milieu qu'il décrit et ça se ressent tout au long du visionnement, il ne triche pas.

Ce n'est pas un film s'adressant uniquement pour les gays, meme s'il n'y a pas de femmes dans ce paradis, ce n'est pas non plus que pour les nudistes au courant de ces recoins sexuels que toutes les plages naturistes possèdent. non c'est plus que ça, c'est un film pour ceux que l'amour, le désir et la mort concerne, c'est à dire nous tous.

- Comme bien d'autres, Franck se rend sur une petite plage naturiste isolée afin de bronzer et draguer les autres hommes qui fréquentent l'endroit durant les mois d'été. Il connaît l'endroit et quelques uns de ses habitués, mais pas Henri, qui épie à distance le va et vient sur la rive du lac.
Intrigué par ce quadragénaire au physique ingrat, divorcé depuis peu, Franck multiplie les occasions d'aller lui faire la conversation. Tandis que des liens d'amitié platonique se tissent entre les deux, l'oeil de Franck continue de balayer la plage à la recherche de Michel, un bel homme et excellent nageur, qui vient au lac pour retrouver son amant et faire l'amour avec lui dans le bois juste derrière.
Un soir où il s'est attardé sur les lieux, Franck est témoin du meurtre de l'amant de Michel par ce dernier. Sans rien dire, il revient sur place le lendemain, dans l'espoir de le retrouver.

Je trouve ta réflexion intéressante Osoleil. Moi aussi j'ai vu ce film que je trouve d'ailleurs très bon. C'est l'un des films français qui est présentement sur Netflix.

Il y avait plusieurs endroits de ce genre au Québec, le plus connu étant le Lac Vert de St-Apollinaire.

C'est pourquoi ce genre de sites tend à disparaître, à cause du manque de sécurité de ces endroits. Moi, je vais dans les campings gays où l'on peut faire du naturisme tout en étant en sécurité.

On m'a d'ailleurs raconté qu'il y avait eu des incidents assez graves dans des lieux de naturisme sauvage où peuvent se rendre des gens qui ont de très mauvaises intentions. Le cinéaste sait de quoi il parle et je crois que ce genre de choses s'est produit aussi au Québec.

Je crois donc qu'il faut penser à sa sécurité sans pour autant renoncer complètement au naturisme, même si les endroits et les occasions sont de plus en plus rares. Allons dans des lieux protégés.

Il y a toujours un risque à fréquenter des endroits " non sécurisés ". La prudence est de mise. Des endroits, comme autrefois les chutes de Mont-à-Peine et autres pouvaient représenter un risque potentiel. Mais de mémoire je n'ai jamais eu connaissance d'agressions. Par contre des quartiers en plein centre-ville connaissent leur lot d'agressions, homophobes ou autres.

Personnellement je ne m'empêcherai pas de fréquenter ma rivière preferée malgré cette possibilité. L'idéal est de se tenir près de gens connus qu'on a l'habitude de voir de facons régulières.

Jean

Il n'est pas question d'aller me cloisonner dans des campings, je milite en faveur et à ma manière pour un naturisme libre et inscrit dans les moeurs sociales sinon la cause n'avancera jamais.
Je considère que devoir payer pour me baigner nu afin de ne pas offenser certains regards c'est encourager une idéologie dépassée et une sacrée approbation (inconsciente?) à tous ces pudibonds qui voudraient voir chassé toute nudité humaine de la nature.
Je trouve déja aberrant les campings ou les hommes seuls sont refusés, alors que dire de ceux où femmes, enfants, couple hétéro et adolescents sont refusés! et sans parler de nos compagnons à quatre pattes.
Je suis insoumis et je suis militant alors ne me demandez de rentrer sagement dans le rang des domptés mais je comprends très bien en même temps que tous n'ont pas cette propension à lutter (ou simplement l'envie), c'est une question de personnalité et je respecte ça sincèrement, entièrement.

Les plages libres ne sont pas en disparition, au contraire ce sont les centres qui dépérissent et ferment les uns après les autres faute de sang neuf, quand un coin nudiste ferme (souvent à cause de baiseurs à la petite semaine), un autre se crée ailleurs.
Tout endroit accessible a un potentiel de dangerosité, ça va des rues de Montréal au plus reculé des parcs provinciaux là, n'est pas la question.
Des meurtriers, des désaxés, des violents il y en a partout, on ne voit que ça aux informations!
Non ce qui fait la différence, et le film le démontre magistralement, c'est le nombre, le nombre et la bienveillance. Plus il y aura de naturistes convaincus sur les plages libres et moins il y aura de danger de se faire agresser.
Ça ne prend pas plus que 4 ou 5 naturistes dans un lieu pour décourager toute tentative d'agression...les assassins se déplacent rarement en groupe.
:)

Il y a la réalité et la fiction....entre les deux tout un monde.

Je ne me laisserai pas influencer par un scénario de film qui pourrait m'empêcher d'être libre de mes actions, cédant à la peur. 

Je ne suis pas un néophyte des endroits de villégiature "libres". À ma connaissance, exceptions faites de quelques accidents, résultats de téméraires bravant les flots, je n'ai eu connaissance d'aucune agression en ces lieux ( lieux de ma région évidemment ).

Mais il est toujours possible que des scénarios semblables se produisent, mais rarissimes comparés aux statistiques dévoilées en région urbaine. Faut vivre à Montréal pour le savoir, cf. SDC du Village et VdM.

Jean

Heuuu, les tueurs en série ne sont pas que dans de la fiction, même que l'un des plus connu de la province sévissait dans mon coin, le tristement célèbre ''monstre de Pont-Rouge''. La fiction est toujours en deçà de l'hallucinante réalité de toutes façons ,mais là n'est pas mon propos.
Ce n'est pas d'être assassiné que je crains, (je détecte la folie en 5 secondes chez quelqu'un), c'est plutôt d'être violenté physiquement, l'intolérance, la violence, les menaces sont devenues monnaie courante,elles se retrouvent partout au quotidien...j'en ai fait les frais à 3 reprises au cours des 2 dernières années en lieux naturistes et comme toujours, c'était quand j'étais seul.

Puis il y a les confidences personnelles que je reçois, celles des naturistes qui se confient à moi ici sur NDQ ou en personne, et plus d'un m'a avoué avoir été agressé et/ou intimidé par des textiles en fin d'après-midi et ce, sur des plages reconnues et fréquentées par de nombreux naturistes. Ils avaient juste eu le malheur de se trouver là aux ''mauvaises heures'' quand les vacanciers ne sont pas là.

Moi non plus je n'ai pas cedé aux menaces, et ne cederai jamais non plus , j'ai même été bon prince dans un cas précis envers une chasseuse fanatique de sorcières, les sorcières étant les naturistes bien entendu dans sa petite tête de bigotte anorgasmique et que j'aurai pu facilement incriminer.

Je vais continuer a faire du naturisme dans des lieux appropriés, aux heures qui me plaisent, je ne changerai rien à ma pratique, taxez-moi de naif si vous voulez mais je continue malgré tout de croire en l'intelligence humaine, et en ma bonne étoile également, sinon on ne vivra plus.
Je souhaite seulement que la solidarité naturiste ne soit pas si souvent uniquement un beau concept mais s'encre davantage dans la réalité car, si l'union fait la force, elle fait aussi les journées paisibles au bord de l'eau.